Les poches vides
Je suis loin d’être le gars le plus pauvre au monde — je ne l’ai jamais été et je ne le serai jamais.
Ma famille n’a jamais manqué de nourriture, nous avons 2 voitures, nous vivons dans une belle maison, et nous pouvons même nous payer des sorties de temps à l’autre. Nous faisons partie de la classe moyenne dans notre pays.
Mais pendant plusieurs mois, j’ai passé des nuits blanches à m’inquiéter de l’état de nos finances.
Nos difficultés financières étaient dues surtout à un changement d’emploi; j’ai commencé à travailler pour un organisme à but non lucratif qui exigeait que ses employées trouvent le soutien nécessaire à leur salaire. Il y avait des mois où les fonds nécessaires rentraient; mais parfois, ce n'était pas le cas. De plus, comment ma femme prenait soin de nos quatre enfants, elle ne travaillait pas à l’extérieur du foyer. Certes, nous avions choisi de vivre comme ça; ces choix étaient importants à nos yeux. Mais le fait que nous avions choisi de vivre ainsi n’a pas suffi à bannir le stress.
En quelques mois, nous avons vidé notre compte d’épargne et avons commencé à utiliser des cartes de crédit pour payer nos dépenses. Imaginez mon choc lorsque j’ai tabulé nos dettes et découvert que nous devions plus de 70 000 $!
Ce n’était vraiment pas la chose à faire! Il fallait arrêter ça!
J’ai décidé que je devais trouver une solution à ce problème. J’ai commencé à utiliser une base de données pour inscrire nos revenus et dépenses. Je l'étudiais constamment dans l’espoir de trouver des solutions réalistes au problème. Y avait-il moyen de réduire nos dépenses ou d'augmenter nos revenus? Si nous réussissions à faire un peu plus d’argent, quelle dette devrions-nous réduire?
Je n’aime pas dépendre des autres pour de l’argent. J’ai été élevé à croire qu’il faut être indépendant, pourvoir aux besoins de sa famille et en être fier. Mais cette année-là, je n’ai pas pu pourvoir aux besoins de ma famille comme je l’aurais voulu. La précarité de notre état financier m’a rempli d’anxiété. C’était un temps humiliant et difficile pour moi. Et mes enfants en ont souffert. J’aime jouer avec ses enfants. Mais sous le coup de cette pression, j'ai commencé à m'éclater de colère pour les moindres raisons. Parfois, j’entendais ma femme leur dire : « N’allez pas déranger papa aujourd’hui. Il n’est pas de bonne humeur. »
Ce n’était vraiment pas bien de ma part de faire souffrir ma famille ainsi. Jamais je n’aurais pu imaginer qu’un manque d’argent pourrait m’affecter autant! J’avais enseigné à mes enfants qu’il ne fallait pas laisser l’argent nous maîtriser, et voilà que je laissais un manque d’argent dominer mes pensées et affecter mon humeur. Le modèle que je leur offrais était loin d’être positif!
J'étudiais constamment ma base de donnés dans l’espoir de trouver des solutions réalistes au problème. Y avait-il moyen de réduire nos dépenses ou d'augmenter nos revenus? Si nous réussissions à faire un peu plus d’argent, quelle dette devrions-nous réduire?
Cela a aussi affecté ma relation avec ma femme. Je ne lui avais pas dit à quel point nous nous étions endettés, car je ne voulais pas l’inquiéter. J’étais déjà assez inquiet pour nous deux! Mais elle savait pourquoi j’étais si impatient et difficile. Elle a donc commencé à me demander si je devais quitter mon emploi. Je pourrais sûrement trouver de meilleures conditions de travail ailleurs! Mais j'étais certain que j'avais choisi la bonne voie en me joignant à cet organisme et je ne voulais pas lâcher ce travail. Je voulais donc lui cacher l’ampleur du problème parce que je ne voulais pas confirmer qu’elle avait peut-être raison. Et cela ne faisait qu’augmenter mon niveau d’anxiété!
Cette année-là compte parmi les plus difficiles de ma vie. Mais elle a beaucoup servi à ma croissance personnelle. Je suis devenu plus conscient de mes responsabilités financières. J’ai découvert que certains moyens de gérer mon stress étaient malsains. Et j’ai appris à être plus honnête avec ma femme. J’ai aussi découvert comment accepter la générosité d’autres personnes et comment manifester la générosité envers les autres.
Les choses vont mieux aujourd’hui. Je reçois un salaire stable de l’organisme. J'entrevois la lumière au bout du tunnel. Mais ce n’est qu’à petits coups que nous réussissons à nous libérer de notre dette, et je continue à m’inquiéter de notre état financier de temps à l’autre.
Si comme moi, tu t’inquiètes de ton état financier, n’hésite pas à en parler. Remplis le formulaire ci-dessous, et l’un de nos bénévoles te contactera d’ici peu pour cheminer avec toi.
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