La fin d'une promesse

Nous nous sommes mariés alors que je venais de fêter mes 19 ans et qu'elle en avait à peine 18. Cela nous permettait d'être autonomes — de ne plus vivre sous l'égide de nos parents. Nous espérions prouver à tout le monde qu'une grande destinée nous attendait.

Très tôt dans nos fréquentations, elle m'avait révélé qu’elle était enceinte d'un ancien petit ami. À l'époque, je ressentais le besoin de me valoriser. Si je pouvais être le héros de quelqu’un, alors je compterais vraiment à mes propres yeux. Donc, je me suis engagé à élever l'enfant comme le mien. Quatre mois plus tard, sa fille est née et nous nous sommes mariés.

Je croyais pouvoir fonder un foyer de rêve et être ce super papa et mari qui satisfaisait pleinement aux besoins de sa famille. Tout au début, tout allait bien. À l'âge de 21 ans, je suis devenu le plus jeune gérant jamais connu d'une chaîne de restaurants. Nous avions notre propre appartement, ainsi qu'une Audi. Sa fille me connaissait et m'aimait comme père. Quelques promotions plus tard, nous avons acheté une magnifique maison genre ranch dans une localité agréable. Nous vivions le rêve américain. Mais, en arrière-plan, comme un bourdonnement constant, la tristesse planait.

Après quelques années de mariage, nous avons découvert que nous attendions un enfant. Beaucoup de tension et de tristesse ont fait surface. Je ne le savais pas alors, mais le « lycée privé » qu’elle avait dit avoir fréquenté était en réalité une institution psychiatrique. Les défis de la grossesse ont commencé à exacerber sa maladie mentale, et les choses se sont envenimées. Elle a commencé à consommer de la drogue : la marijuana, l'« extasy », la cocaïne et la méthamphétamine. Elle disparaissait pendant des jours entiers. Elle se déplaçait à des heures de chez nous pour aller s’adonner à de la drogue avec d’autres gens. Elle a développé une dépendance à l'héroïne; désormais, tout ce qui comptait pour elle était sa prochaine injection.

Je vivais toujours avec elle, mais la relation était malsaine; je ne faisais que faciliter sa dépendance en me tenant responsable d'elle.

C'est après la naissance de notre fils que la vraie descente aux enfers a commencé. Un jour, je traînais avec quelques amis. L’un d'entre eux m'a pris à part pour pointer du doigt un autre ami et dire : « Comment peux-tu traîner avec lui? Tu sais qu'il couche avec ta femme, n'est-ce pas? » C’était le comble! Il s'avère qu'ils couchaient ensemble depuis un certain temps. Quand j'ai découvert qu'elle était enceinte de nouveau, je savais que l'enfant n'était pas le mien, étant donné que nous ne faisions plus l'amour. Et lorsque je les ai trouvés un jour en pleins ébats sexuels devant les enfants, qui jouaient dans la même pièce, j'ai décidé de la mettre à la porte.

C’en était fini pour moi!

Il a fallu un an pour que le divorce soit prononcé. À un moment donné, je suis allé prendre les enfants et elle a ouvert la porte toute nue. Je pouvais voir les traces de cocaïne sur son corps. Il y avait une pipe sur la table, que sa fille a appelée un vase.

Nous vivions le rêve américain. Mais, en arrière-plan, comme un bourdonnement constant, la tristesse planait.

J'ai immédiatement pris les deux enfants avec moi. Il lui a fallu environ une semaine pour se dégriser et réaliser ce qui était arrivé. Alors, elle s'est rendue au poste de police poser plainte en disant que je maltraitais les enfants. Les agents étaient dans l'obligation de venir me prendre les enfants et de les remettre à ses soins. Les faits ont été présentés au tribunal quelques jours plus tard, mais c'était trop tard; elle avait déguerpi avec les enfants. Je ne les ai revus que sept mois plus tard. Elle avait appelé ma sœur pour de l'argent, ce qui a permis à mes parents de la localiser.

J'ai finalement obtenu la garde de mes enfants. Ils étaient sous-alimentés, et mon fils de deux ans présentait un retard dans son développement. Mon cœur a chaviré en les revoyant, mais j'étais si heureux de les avoir à nouveau! Peu de temps après, j'ai obtenu la garde légale de mon fils. Mes parents ont adopté ma belle-fille et l'ont aimée comme leur propre enfant.

Je ne sais pas où se trouve mon ex-femme aujourd'hui, mais mon souhait est qu'elle trouve l'espoir, la guérison et la stabilité, et qu'elle apprenne à rêver de nouveau.

Je lui ai pardonné de tout cœur, et je n'entretiens plus d’amertume envers elle. Certes, ses choix ont eu des conséquences néfastes pour moi et les enfants, mais je lui souhaite vraiment le meilleur.

Aujourd'hui, je reconnais ma part de responsabilité dans tout cela. Je n'ai pas soutenu ma femme dans sa lutte. Je travaillais plus de 70 heures par semaine, poursuivant mon rêve de succès à son détriment, et au mien.

Je rentrais donc à la maison épuisé. Et comme j’étais un pauvre type égoïste, je me plaignais : « Où est mon dîner, pourquoi les vêtements ne sont pas lavés? »

Je m’asseyais devant la télé plutôt que de passer du temps avec les enfants. Je n'étais pas vraiment là pour elle sur le plan émotionnel. Je ne voyais que mon apport à la famille, et non pas son besoin de moi. Elle se sentait sûrement très seule.

Le divorce ne m'a pas guéri de mon manque d'assurance. Je ne savais offrir l'intimité. Mes blessures affectives nuisaient aux quelques relations que j’ai eues par la suite, qui se sont soldées par l'échec, elles aussi. C’est seulement au cours des dernières années que j'ai appris à surmonter cette carence si profondément ancrée en moi. Aujourd'hui, je sais communiquer à ma fiancée le genre d'amour dont elle a besoin et qu’elle mérite.

Si tu affrontes le divorce ou en gardes des séquelles, sache que nous sommes là pour toi. La souffrance liée au divorce n'est pas insurmontable; la vie peut s'améliorer au fil du temps. En parler, ça aide vraiment. Remplis le formulaire ci-dessous, et un membre de notre équipe te répondra pour t'offrir une écoute active compatissante et pour t'accompagner dans ton cheminement.

Traduction : Murielle Mouto


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