Avant de commencer à faire des blagues sur mon âge, notez que je ne me suis pas caché sous un bureau durant la guerre froide; je ne suis même pas assez vieux pour avoir beaucoup de souvenirs des années 80.

Par contre, en 1998, je venais d’obtenir mon diplôme en informatique, alors que le bogue de l’an 2000 était le sujet de discussion le plus populaire pour tous ceux qui travaillaient avec un ordinateur. Nous avions un problème évident et une date limite éminente. Pendant des décennies, les programmeurs gagnaient temps et espace virtuel en utilisant seulement deux chiffres pour enregistrer une année. Les dates d’expiration, de dossiers médicaux ou financiers, et même les anniversaires, étaient notées sous la forme « 75 », « 82 », ou même « 00 » pour ceux qui se sentaient prêts à fêter leur 100e.

Le problème était connu depuis plusieurs années et beaucoup d’argent a été injecté pour payer les informaticiens qui allaient plonger dans le code et le réparer. Les gens accumulaient du papier hygiènique et des boites de conserve. Les postes de nouvelles racontaient que des avions pouvaient tomber du ciel. Des gens achetaient de vieux silos de missiles et se préparaient au pire.

Puis, le 31 décembre 1999 est arrivé et, à minuit, l’horloge a sonné.

J’étais assis devant mon téléviseur pour voir ce qui allait dérailler. L’Australie s’en est tirée sans un pli, l’Europe a offert un spectacle de feux d’artifice et l’Amérique du Nord a célébré le millénium sans attaques terroristes ni désastres financiers.

Cette présente période de pandémie liée au coronavirus me rappelle beaucoup cette panique du bogue de l’an 2000. Nous savions qu’ignorer le problème ne pourrait que l’empirer.

Aujourd’hui, nous réalisons que si nous ne prenons pas le COVID-19 au sérieux, les hôpitaux pourraient être submergés, et beaucoup de gens pourraient mourir.

Cependant, il y a une grande différence entre les deux situations. Le bogue de l’an 2000 pouvait seulement être réparé par ceux qui travaillaient le code informatique; il n’y avait rien d’autre à faire. L’anxiété s'est étendu au grand public, mais le bogue n’a pas affecté beaucoup de gens.

Aujourd’hui, on essaie de contrôler COVID-19. Plusieurs sont déjà affectés, et je prie pour qu’un vaccin soit développé rapidement. Je pense aussi à tous ceux qui luttent avec l’anxiété liée à cette situation.

Voici quelques trucs pour surmonter la peur.




Auteur de cet article: Sheldon Kotyk

Source de la photo: Macau Photo Agency on Unsplash